Au titre des dispositions de l’article 61 de la Directive CEMAC N”02l11-UEAC-190-CM-22 portant Règlement général de la comptabilité publique, les services des Trésors publics de chaque pays membre de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) doivent centraliser l’ensemble de leur trésorerie à la Banque Centrale, au sein du Compte Unique du Trésor (CUT). La mise en place du CUT est donc une obligation communautaire à laquelle tous les Etats doivent se conformer dans les meilleurs délais.
Au plan opérationnel, la mise en place du CUT dans les Etats de la CEMAC apportera de nombreux avantages, notamment :
- l’unification de tous les comptes de l’Etat, des administrations publiques, des collectivités territoriales décentralisées et des établissements publics administratifs pour permettre de suivre en permanence les transactions effectuées sur ces comptes ;
- la consolidation de toutes les liquidités de l’Etat englobant toutes les ressources publiques ;
- l’optimisation de la gestion de la trésorerie et la minimisation des charges financières par un recours moindre à l’endettement de court terme ;
- le contrôle par les services du Trésor des comptes des différents organismes dont les ressources sont centralisées.
La mise en œuvre de ce projet est actuellement en cours et subi quelques modifications dans son périmètre d’exécution, dont l’élargissement a été acté et validé par le Comité de Pilotage dudit projet et par les hautes instances de la BEAC. Il s’est agi de l’adoption d’une architecture décentralisée (AMS/X) au niveau de chaque Trésor qui implique l’acquisition et l’installation de serveurs, et de la réalisation de prérequis techniques et fonctionnels.
En ce qui concerne les conventions d’ouverture et de fonctionnement du Compte Unique du Trésor, le Cameroun et le Gabon restent les seuls pays à les avoir ratifiées, la signature avec les Trésors des autres pays reste toujours attendue.
S’agissant de l’exécution des jalons du projet, il sied de préciser qu’au terme de la session de formation organisée à Dubaï, à laquelle ont pris part toutes les parties concernées du projet (BEAC, Trésors nationaux et prestataire CMA), de nombreux points ont été relevés quant au développement en cours de l’application assurer la complétude des toutes les fonctionnalités de l’application. Par ailleurs, en raison de leur implication active dans l’évolution de la conduite du projet, les Trésors du Cameroun et du Gabon ont été retenus comme sites pilotes pour le déploiement de la solution AMSX dans l’environnement test de leurs systèmes d’information respectifs.
Un calendrier a donc été décliné à cette fin et les travaux sur site pilote ont pu démarrer au cours du mois d’octobre 2022, notamment en ce qui concerne les plateformes des Services Centraux de la BEAC et du Trésor du Cameroun. La campagne de déploiement qui se poursuit actuellement a été déclinée comme suit :
- Semaine du 06 au 09 décembre 2022 : Trésor du Gabon, formation au CFDT ;
- Semaine du 12 au 16 décembre 2022 : Trésor du Congo ;
- Semaine du 19 au 23 décembre 2022 : Trésor du Tchad et de la Centrafrique ;
- Semaine du 16 au 20 janvier 2023 : Trésor de la Guinée Equatoriale.
Les travaux prévus visent à l’appropriation par les ressources clés participantes audit projet, de paramétrage de la solution AMS/X et par la même occasion à statuer sur les scénarii de test. Il s’agit également d’un transfert de compétences complet devant permettre d’assurer l’autonomie du déploiement par les autres Trésors, bien qu’assistés par les équipes de la BEAC et de CMA Small System AB.
Les prochains jalons du projet vont consacrer l’installation, la migration et l’interfaçage avec des modules qui interagissent avec le RTGS SYGMA. Il sera également question d’évoquer les problématiques de formation pour les différents fonctionnels, la réalisation des tests de recette fonctionnelles, l’assistance et la mise en production de l’application AMS/X pour les Trésors du Cameroun et du Gabon, puis les autres Trésors au fur et à mesure de la réalisation d’un certain nombre d’étapes dans l’évolution du projet.


















